Jean Françaix

Jean Françaix au travail - Photo de famille

Né au Mans le 23 mai 1912, Jean Françaix a grandi dans une famille de musiciens. Son père, Alfred Françaix, compositeur et pianiste, dirigea pendant seize ans le conservatoire de musique du Mans où sa mère était professeur de chant.
Après des études sous la direction de son père, il partit pour Paris afin d'y étudier le piano et la composition avec Nadia Boulanger.
A dix-huit ans, il reçut le premier prix de piano du Conservatoire de Paris.
Huit ans plus tard, son Concertino pour piano et orchestre exécuté à l'occasion du festival de musique de chambre de Baden-Baden lui valut son premier succès notable de compositeur. " Ce fut un triomphe tel qu'on le connaît rarement au cours d'une pareille réunion de spécialistes ", rapporta Heinrich Stobel. " Après tant de musique problématique ou inauthentique, ce Concertino fut comme de l'eau fraîche qui jaillit de la source avec la spontanéité gracieuse de tout ce sui est naturel, et en même temps, comme la création d'un artiste doué d'un lucidité et d'une conscience rares de nos jours ".
Le " faire plaisir " qui fut pour Debussy le but suprême de la musique française, c'est Jean Françaix qui l'a réalisé de façon exemplaire. Ses œuvres sont typiquement françaises : elles ont du charme, de l'esprit. Gracieuses, souvent mêlées d'ironie, elles se distinguent par leur clarté et leur aisance. Le style de Françaix est défini par le sens inné de l'humour, sa culture littéraire étendue et par sa relation étroite à la tradition musicale de l'occident.
Cette tournure d'esprit l'a fait apprécier dans la musique de plusieurs films, notamment en collaboration avec Sacha Guitry pour qui il compose : Les perles de la couronne, Si Paris m'était conté, Si Versailles m'était conté .
Interrogé sur sa propre musique, Jean Françaix écrit :
" On a dit de mes oeuvres qu'elles étaient faciles. Ceux qui le prétendent ne les ont sûrement jouées eux-mêmes. On a dit qu'elles étaient légères, je n'ai pas l'impression que mon oratorio L'Apocalypse selon Saint Jean ait une quelconque parenté avec Orphée aux Enfers. On ne les classe pas musique contemporaine, pourtant, je ne suis pas encore mort ".
Ces propos recueillis peu de temps avant la mort de Jean Françaix montrent combien la musique de ce compositeur a du mal à trouver la place qui lui revient dans la paysage musical français.
Jean Francaix est décédé le 25 septembre 1997.

Jean Françaix au piano, Hommage à l'ami Papageno
vidéo mise en ligne le 18 mai 2017
avec l'aimable autorisation de Jacques Françaix
Manuscrit de Jean Françaix
avec l'aimable autorisation de Jacques Françaix